Après les longs mois d’hiver dans les prés souvent devenus boueux, nous attendons avec impatience (ainsi que nos chevaux) la pousse d’herbe du printemps pour leur permettre de changer de pré ou de passer du foin à l’herbe. Pourtant, il faut faire attention, car ce changement de régime alimentaire peut engendrer certains déséquilibres digestifs chez les chevaux, qui ont un système alimentaire très sensible. Il est donc intéressant pour eux de pouvoir effectuer ce qu’on appelle une transition alimentaire.
La Mise à l’herbe
Passer du foin à l’herbe, c’est passer d’un aliment sec à un aliment très humide et souvent très riche au printemps. Souvent lors de ce passage, les chevaux sont très friands de cette nouvelle herbe après avoir été nourri tout l’hiver au foin (même à volonté) et peuvent également plus se jeter dessus. On voit alors souvent apparaître des crottins moins moulés, plus verts et humides et jusqu’à une possible diarrhée. En effet, les bactéries du système digestif doivent s’adapter à cette nouvelle alimentation et peuvent mettre un petit peu de temps à se construire.
Quand faire la mise à l’herbe ?
Il faut tout d’abord attendre que le sol soit suffisamment sec et porteur pour éviter que le cheval ne piétine et abîme la pousse de l’herbe en quelques jours.
Il faut également attendre des températures nécessaires à la bonne repousse de l’herbe et à sa régénération après l’hiver pour que celle-ci ait suffisamment repoussée. Elle doit avoir atteint une hauteur d’au moins 5 centimètres pour être optimale à la mise à l’herbe de votre cheval. C’est donc souvent au début du printemps, après les dernières gelées que toutes les conditions sont favorables.
Réussir sa mise à l’herbe
L’idéal est de pouvoir proposer une transition en douceur aux chevaux pour habituer petit à petit leur flore intestinale à cette nouvelle alimentation d’autant plus s’ils étaient en box. Par exemple, certains commencent à mettre les chevaux à l’herbe seulement quelques heures par jour, pour continuer par la journée et ce jusqu’à une journée complète sur 15 jours de temps.
L’idéal est aussi de ne pas attendre non plus que l’herbe soit trop haute et donc bien riche ou de pouvoir fabriquer des petits paddocks pour pouvoir gérer l’ingestion des chevaux, surtout des grands gourmands ou des chevaux à problèmes métaboliques comme ceux qui peuvent présenter des fourbures… En effet, l’herbe de printemps est très chargée en azote et peut aussi provoquer des coliques sur les chevaux sensibles, qu’il faut donc bien surveiller. Tu peux également passer un coup de broyeur si l’herbe a poussé trop vite, avant de mettre tes chevaux dans le pré.
C’est aussi le moment de vérifier ses clôtures et de les entretenir avant de remettre ses chevaux dedans.
Complémenter
Si vous voyez que les crottins de vos chevaux ne reviennent pas vraiment moulés ou toujours en diarrhées au bout d’une quinzaine de jours, il faut commencer à faire attention car ce n’est pas bon et ça peut être douloureux pour eux. Il existe des compléments alimentaires préventifs ou curatifs à base d’argile ou de charbon pour retenir l’eau et les détoxifier ainsi que des levures vivantes (comme les Saccharomyces cerevisiae) pour rétablir une bonne flore intestinale.
Pour plus d'informations sur comment valoriser l'herbe au bon stade pour les chevaux ou entretenir sa pâture, n'hésite pas à lire l'article écrit par l'IFCE.